Jeudi dernier, je terminais ma promenade à Jardy et je me dirigeais vers un banc pour m’asseoir et regarder le cours d’équitation où se trouvait ma fille. Un oiseau poussait un drôle de cri, strident et rythmé. Je l’ai enregistré, avec l’idée de chercher à l’identifier plus tard sur Internet. C’est bien connu, on trouve tout sur Internet.
Et puis, alors qu’il chantait toujours, sont arrivés une cavalière à cheval et son coach. J’ai capté quelques bribes de leur dialogue. On entend surtout la cavalière, sa voix porte mieux, peut-être parce qu’elle est en hauteur, sur le cheval. Elle est contente de sa séance. J’ai l’impression que l’oiseau s’est déplacé. Je l’entends toujours mais plus lointain. Et puis, je reconnais la voix du moniteur du cours de ma fille. Il donne quelques indications aux cavaliers, il corrige certaines allures. L’oiseau chante toujours au loin mais maintenant, il y a d’autres chants plus proches de moi. Ils sont différents, sur plusieurs tons. Une autre recherche en perspective.
C’était une fin d’après-midi agréable, bien avant les déluges de pluie qui se sont abattus depuis et qui semblent ne jamais devoir s’arrêter.
Je suis contente d’avoir ce petit enregistrement, il me met du baume au cœur alors qu’il pleut et que le temps a été gris toute la journée. Le joli mois de mai se termine, les grèves et les manifestations se poursuivent. Les matchs de Roland-Garros sont retardés, la voie Georges-Pompidou commence à être sous l’eau. Quelle est la prochaine catastrophe ?