Quand j’entends le mot feuille, je pense à celle des arbres, plutôt qu’à celles de papier. Et la saison des feuilles, pour moi c’est l’automne, qui les voit tourbillonner dès la moindre rafale et s’accumuler sur les trottoirs et les pelouses, jusqu’à ce que des hommes en combinaison viennent les pousser à coup de soufflettes assourdissantes vers un camion-aspirateur.
Et pourtant, au printemps, lorsqu’elles apparaissent, se déploient, encore d’un vert clair et frais, elles prennent leur part au renouveau de la nature. Et en été, me direz-vous, lorsqu’on recherche l’ombre qu’elles procurent pour se protéger des rayons trop vifs du soleil, on est bien content de les trouver !

Oui, bien sûr, chaque saison a sa raison d’être pour les feuilles, même l’hiver où on les regrette et où l’on plaint celle qui reste accrochée sur sa branche, pauvre petit lambeau marron qui résiste aux frimas.

À l’automne, les feuilles auxquelles je pense en premier, ce sont celles des marronniers qui bordent ma rue, là-bas après le virage, des feuilles brunies depuis longtemps, attaquées par la maladie. Tous les arbres de la rue sont touchés, depuis plusieurs années. Plusieurs agresseurs sont en cause, soit un champignon, soit les larves d’un papillon, si j’en crois l’un des nombreux articles trouvés sur la Toile. Mais la vie de l’arbre n’est pas menacée, son feuillage est juste moins beau et moins efficace pour protéger le passant des rayons solaires. C’est déjà ça !

Ce billet de retour après un long silence est ma contribution aux lundis de Zaza et d’Alice, relayés par MHF.

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